Nous prenons l'avion pour Cusco. Ancienne capitale de l'empire Inca.

Dès notre arrivée, nous ressentons une ambiance différente.
Et cette sorte de dignité diffuse qui émane de son passé.

La ville est grouillante. Tout le monde s'active. Les petits boulots sont encore plus nombreux qu'à Lima. Vendeur de cigarettes, de cartes postales, de bijoux artisanaux, gratteur de guitare, cireur de chaussures…
Ici, personne ne refuse la photo. Au contraire, nombreuses sont les femmes et les fillettes habillées en costume traditionnel qui viennent à notre rencontre pour poser devant l'objectif. Mais pas question de partir sans lâcher une ou deux pièces et les prix sont marchandés comme pour le reste.
Je comprends vite qu'il faut faire des choix et ne pas trop céder à la frénésie du déclic, question de budget, d'autant que j'ai facilement le doigt sur la détente.

Nous sommes accueillis par Vidal, personnalité de Cusco, ancien conseiller municipal qui a beaucoup œuvré pour sa ville et a écrit des ouvrages sur le sujet. Il nous fait part, autour d'un verre, des derniers potins et de la situation politique.
Aujourd'hui, pas de programme défini. Nous découvrons Cusco dans sa diversité et son dynamisme.
Marchés artisanaux, tissus aux couleurs chaudes, la tentation est grande d'acheter, plus grande que les valises, hélas.

En de nombreux endroits, des traces de palais incas, malheureusement partiellement rasés lors de l'arrivée des Espagnols qui ont rebâti sur ces emplacement leurs propres édifices, conservant toutefois les fondations des constructions faites de blocs de granit polygonaux parfaitement ajustés.

En quechua, Ccoscco - hispanisé en Cuzco - signifie « nombril de la terre ».
Cusco est située dans une vallée fertile, à 3400m d'altitude. Perle de la civilisation précolombienne, elle est classée « Patrimoine culturel de l'humanité ».
Au 15 e siècle, l'inca Pachacutec lui donna sa physionomie actuelle en forme de puma, animal sacré au même titre que le condor et le serpent et y fit construire nombre d'édifices en pierre.
Le plus important édifice de Cusco est Korikancha, ou Temple du Soleil. L'or, qui n'avait pour les incas aucune valeur marchande, y abondait sous diverses formes, y compris sur certains murs. A l'arrivée des conquistadors, la plus grande partie de ces richesses fut fondue et éparpillée.
C'était le lieu le plus sacré de l'empire inca. Il ne reste maleureusement presque rien de sa splendeur passée.

La ville est très étendue et déborde sur les flancs des montagnes alentour.
Il y a ici aussi une Plaza de Armas, point central d'une activité touristique quasi permanente, majestueuse avec ses édifices religieux et sa fontaine centrale. Ce sera notre point de ralliement.

Une partie d'entre nous est logée dans une maison de la rue Belen appartenant au docteur Pepe, nos chambres sont à l'étage, donnant sur une cour intérieure.
Des étudiants hébergés bénévolement par Pepe apportent leur aide à l'entretien du lieu.

Nous dînons dans un restaurant proche de la Plaza de Armas, et nous regagnons nos pénates.

Demain, quartier libre et découverte de Cusco.