Dans la grisaille, il a fléchi, quand la mer s'est retirée, il est resté. La mer toujours recommencée et lui, toujours roulé, bousculé, parfois caressé, mais jamais balayé. Sur la côte qui l'accueille, dans les lueurs diaphanes de l'automne, il conte ses aventures à la vague qui le ronge encore et le saigne irrémédiablement. Et pourtant il nourrira longtemps le regard du passant qui cherche sur son flanc la trace de son combat et de ses tempêtes.
Et dis-moi pourquoi tu vois toujours les épaves dans la brume ?
Ne sauraient-elles regarder le soleil ?
MJPL