Nous avons décidé d'une balade au marché central de Cusco, peu fréquenté par les touristes, réputé peu sûr en raison de la présence de pickpockets.
Je m'allège en ne prenant que mon plus petit appareil.
Impressionnant marché couvert, tant par la taille que la diversité de ce que l'on y découvre.
De l'artisanat local, mais aussi des espaces de restauration où les visiteurs s'attablent devant un bol de soupe ou une assiette, des denrées de toutes sortes, de gigantesques étals de fleurs et surtout, le plus impressionnant, le plus déroutant, le rayon boucherie !
Un rayon où les services sanitaires de nos contrées aseptisées risqueraient l'embolie.
Il nous reste encore quelques soles.
Pauline, notre voisine de palier chez Pepe, artiste française en séjour prolongé au Pérou, nous conduit à pied, François et moi, chez son ami Juan Estrada Ortega, sculpteur sur bois.
Je réalise une série de photos de l'atelier et des œuvres de Juan, qui me demande de les regrouper en un CD et de lui expédier le tout pour en faire son catalogue.
Après une dernière balade au cœur de Cusco, nous rejoignons le domicile privé de Pepe où Jean-Pierre propose de faire un bilan de l'action d'Alpaca.
Et nous terminons par une note gastronomique, une table d'une qualité que l'on ne s'attend pas vraiment à découvrir ici, un petit bijou de parfums et de douceurs, pour le plus grand plaisir des papilles. Il s'agit du restaurant « La Ciccolina » !
Non, pas la députée italienne topless ! Aucun rapport.
Ambiance feutrée,décor soigné, service impeccable.
Pour conclure ce périple, le choix de Jean-Pierre est royal, même si dans un dernier geste de provocation, il tente de nous faire croire que le repas se fera à l'eau !
Après un pisco sour ! Et dire que j'ai failli le croire !
Trente mai.
C'est fini, nous rentrons !
Nous rejoignons Lima où une autre figure locale, Etienne, nous accompagne jusqu'à notre départ.
Etienne est belge. Le genre belge intarissable, inextinguible !
Il nous a parlé de mille choses avec talent. Hélas, l'esprit encore foisonnant des péripéties du voyage, je me suis à un moment évadé jusqu'à oublier les sujets abordés au cours du repas.
S'il me lit, je réclame toute son indulgence. Je promets d'être plus attentif la prochaine fois.
Il est vrai que la difficile négociation avec le serveur pour l'achat d'un verre à pisco (vide) m'a également occupé un moment.
Félicitations au passage à Jean-Pierre qui s'est révélé un organisateur d'une efficacité exemplaire, d'une grande rigueur et aussi d'un grand dévouement.
Chaque soir, penché sur ses notes au fond de sa chambre, il a traqué jusqu'au dernier sol pour faire coïncider ses comptes.
Grâce à ce souci de rigueur dans le plaisir et la détente, ce qui n'est pas évident et malgré le pisco sour du soir, sa fine gestion a permis d'économiser sur notre budget global le coût d'installation d'une vingtaine de cuisines.
Chapeau maestro !
Epilogue
Colette et Daniel nous quittent à l'aéroport de Madrid. Nous n'avons pas su si Colette avait tenté une nouvelle fugue.
Jean-Pierre, Ivane, Jany et Jean-Paul passent la nuit à Paris avant de rejoindre leurs pénates.
François et moi, décidément complices jusqu'au bout, regagnons mon domicile à Rochefort d'où nous repartirons le lendemain pour la Bretagne.
C'était une belle aventure, sans aucun doute mon plus beau voyage…
A Paris,
Marc Chapelat - Mai 2007